- SAY GEOMANCIE par Sandrine
Mon carnet de voyage :croisière sur le Nil de Louxor à Assouan #2018

Partir en voyage ...et renaître chaque fois
Direction Louxor... Le voyage c'est aussi tout ce qui est avant, pendant et après. Je dis souvent et l'écrit aussi en toute chose trois choses existent, et le voyage est aussi construit en 3 temps. A l'heure de l'avant voyage, les préparatifs vont bon train, mais je vous avoue que je suis déjà là-bas ...mon esprit vogue sur les eaux du Nil mythique aux reflets d'or du soleil couchant.

En avant pour ma première croisière sur le Nil, de Louxor à Assouan, au pays des pharaons. Je vous invite au partage, sous forme de carnet de voyage et dans la mesure des visites et de mon état de fatigue ou pas, je posterai photo et textes. Comme tout voyage, l'idée est de se découvrir encore et de grandir; et je crois qu'ils nous font grandir indéniablement. A chaque fois.

Cette année, ma frénésie égyptienne me fait repartir pour la deuxième fois. Cette fois-ci, en famille avec ma fille chérie, Léa. On part toutes les deux, en filles voyageuses au fil de l'eau du Nil. Chérir et re-découvrir ce lien complice mère-fille me réjouie d'avance !
J'aurai la joie immense de re-découvrir le magnifique temple de Karnak, la Thèbes éternelle et sa vallée des Rois, le Temple de Louxor bien sûr avec son allée de sphynx et l'obélisque soeur de celle de la Concorde à Paris. Enfin de l'autre côté, sur la rive ouest, le temple merveilleux de Medinet Habou où dans le silence et la pénombre, le pharaon roi rencontre Thot, maître de la science sacrée, et Maât, régente de l'harmonie universelle. On l'appelle aussi le château de millions d'années de Ramsès III (XXe dynastie)
Puis, nous descendrons à bord du beau bateau le Lady Carol pour découvrir Esna, Edfou et son temple d'Horus, Abou simbel, le désert et la Nubie, Kom Ombo et le temple d'ISIS Philae...sur chaque site, je pratiquerai le jet de traits, pour en délivrer ensuite les réponses en Oracle aux questions des internautes !
Jeudi 20 septembre 2018 J-2 Depuis la Haute Antiquité, les voyageurs sur le Nil existent. Le premier texte que l'on possède est celui du voyage touristique d'Hérodote d'Halicarnasse. Ce récit remonte au milieu du Vieme siecle avant JC.
Extrait Livre II Histoire d'Hérodote :
D'Héliopolis à Thèbes, on remonte le fleuve pendant neuf jours ; ce qui fait quatre mille huit cent soixante stades, c'est-à-dire quatre-vingt-un scènes. Si l'on ajoute ensemble ces stades, on aura, pour la largeur de l'Égypte le long de la mer, trois mille six cents stades, comme je l'ai déjà dit; depuis la mer jusqu'à Thèbes, six mille cent vingt stades (07), et mille huit cents de Thèbes à Éléphantine....Le Nil commence à la cataracte, partage l'Égypte en deux, et se rend à la mer....Le sentiment que je viens de développer sur l'étendue de l'Égypte se trouve confirmé par le témoignage de l'oracle de Jupiter Ammon, dont je n'ai eu connaissance qu'après m'être formé cette idée de l'Égypte....Quant à la nature de ce fleuve, je n'en ai rien pu apprendre ni des prêtres, ni d'aucune autre personne. J'avais cependant une envie extrême de savoir d'eux pourquoi le Nil commence à grossir au solstice d'été, et continue ainsi durant cent jours ; et par quelle raison, ayant crû ce nombre de jours, il se retire, et baisse au point qu'il demeure petit l'hiver entier, et qu'il reste en cet état jusqu'au retour du solstice d'été. J'eus donc beau m'informer pourquoi ce fleuve est, de sa nature, le contraire de tous les autres ; je n'en pus rien apprendre d'aucun Égyptien, malgré les questions que je leur fis dans la vue de m'instruire. Ils ne purent me dire pareillement pourquoi le Nil est le seul fleuve qui ne produise point de vent frais....Le second sentiment est encore plus absurde ; mais, à dire vrai, il a quelque chose de plus merveilleux. Selon cette opinion, l'Océan environne toute la terre, et le Nil opère ce débordement parce qu'il vient de l'Océan....XXXV. Je m'étendrai davantage sur ce qui concerne l'Égypte, parce qu'elle renferme plus de merveilles que nul autre pays, et qu'il n'y a point de contrée où l'on voie tant d'ouvrages admirables et au-dessus de toute expression : par ces raisons, je m'étendrai davantage sur ce pays. Comme les Égyptiens sont nés sous un climat bien différent des autres climats, et que le Nil est d'une nature bien différente du reste des fleuves, aussi leurs usages et leurs lois diffèrent-ils pour la plupart de ceux des autres nations. Chez eux, les femmes vont sur la place, et s'occupent du commerce, tandis que les hommes, renfermés dans leurs maisons, travaillent à de la toile (16). Les autres nations font la toile en poussant la trame en haut, les Égyptiens en la poussant en bas.
"Si l'on croyait que notre auteur n'a fait que recueillir les bruits populaires, on se tromperait grossièrement. On ne saurait imaginer les soins et les peines qu'il a pris pour s'instruire, et pour ne présenter à ses lecteurs rien que de certain. Ses conférences avec les prêtres de l'Égypte, la familiarité dans laquelle il a vécu avec eux, les précautions qu'il a prises pour qu'il ne lui en imposassent point, sont des garants sûrs de ce qu'il avance. Un voyageur moins circonspect se serait contenté du témoignage des prêtres de Vulcain* établis à Memphis. Ce témoignage, respectable sans doute, ne lui parut pas suffisant. Il se transporta à Héliopolis, et de là à Thèbes, pour s'assurer par lui-même de la vérité de ce que lui avaient dit les prêtres de Memphis. Il consulta les collèges des prêtres établis dans ces deux grandes villes , qui étaient les dépositaires de toutes les connaissances ; et, les trouvant parfaitement d'accord avec les prêtres de Memphis, il se crut alors autorisé à donner les résultats de ses entretiens.
Le voyage qu'Hérodote fit à Tyr nous offre un autre exemple non moins frappant de l'exactitude de ses recherches. Il avait appris en Égypte qu'Hercule était l'un des douze dieux nés des huit plus anciens, et que ces douze dieux avaient régné en Égypte dix-sept mille ans avant le règne d'Amasis. Une pareille assertion était bien capable de confondre toutes les idées d'un Grec qui ne connaissait d'autre Hercule que celui de sa nation, dont la naissance ne remontait qu'à l'an 1384 avant notre ère, comme je l'ai prouvé dans mon Essai de chronologie, chapitre XIII
par LARCHER traducteur du grec
* Jules Verne parle souvent de vulcain, de volcans...du voyage au centre de la Terre ...d'alchimie que les égyptiens symbolisaient merveilleusement avec le scarabée. Mon prochain article parlera d'alchimie et du scarabée

Samedi 22 septembre 2018 - Le jour du voyage, des couloirs d'aéroport, un vol direct Paris- Louxor décollage à 14h30, arrivée, installation sur le bateau et première nuit à bord sur le Lady Carol. La cabine est luxueuse et confortable.

Dimanche 23 septembre 2018 - De Louxor à Edfou
A l’inverse du Caire (mon voyage de février) où le wifi est facilement accessible, à l’hôtel entre autres, sur un bateau la donne est différente. En effet, lorsque le bateau est à quai, on peut capter et envoyer des messages par WhatsApp et sms mais en navigation, les choses se compliquent. Ce qui fait que je n’ai pas pu mettre à jour tous les jours mon blog avec l’ordinateur, resté dans la valise pour l’histoire !
Mais, je dois vous avouer que de couper un peu, ça fait un énorme bien. J’en avais envie aussi, ce qui ne m’a pas empêché de tenir un Journal de Bord que je vous délivre maintenant. La croisière, à la gloire des Pharaons, est fantastique. Il est vrai que les visites de temples sous la chaleur agrémentée des émotions sont nombreuses et riches. Les soirées sur le pont à la fraîche, après les dîners à bord en compagnie du groupe super sympa, finissaient tard jusqu’à minuit. Les nuits étaient courtes et chaque fois que la fatigue arrivait… étrangement on ressentait comme un bénéfice énergétique sous-jacent, né de chaque visite.
En effet, et c’est clair, sans le mesurer cette fois, les Temples sont des Lieux de hautes énergies, d’une part et une splendeur d’autre part, qui renverse les yeux, le cœur et l’âme. Ils sont stupéfiants de beauté malgré les offenses du temps ; il s’en dégage une éternité qui transporte aux confins d’une réalité indiscutable : les anciens égyptiens étaient une civilisation merveilleuse qui nous laisse un magnifique témoignage de raffinement et d’intelligence, manifesté dans l’architecture et les idéogrammes hiéroglyphes qu’encore aujourd’hui de nombreux égyptologues continuent de déchiffrer.
Je vais essayer, dans l’ordre de vous décrire cet émerveillement permanent. On peut dire que je ne suis pas revenue encore. Mon esprit vogue encore sur les eaux du Nil aux paysages idylliques. Grandiose. En plus, j’ai eu la chance de n’être ni malade, ni sujette au mal du touriste, juste quelques maux de tête du début soignés à l’antalgique qu’il ne faut pas oublier d’emporter avec soi !

On a commencé par le Temple de Karnak, sans doute le plus grandiose de toute l’Egypte pharaonique. Il est assurément la plus grande structure religieuse bâtie au monde, majoritairement durant le nouvel empire (1580 – 1160 av JC) J’y ai réalisé mon premier oracle.
Avant d'accéder au Temple, on est accueillis par les criosphinx, corps de lions ( la force) à têtes de béliers ( animal sacré d'Amon) alignés en double rangée, en veilleurs de Ramsès II représenté entre les pattes. On passe le premier pylône immense, dressé à plus de 35 m, et on découvre la plus grande cour de tous les temples, où l’on reste un moment pour admirer et visiter les chapelles et temples accolés, des différents grands pharaons de cette période. Puis, on pénètre la salle hypostyle gigantesque ; elle force l’éblouissement. On lève la tête à s’en décrocher la nuque ! 134 colonnes imposantes hautes de 23 mètres avec une base de 10 m de diamètre. Les chapiteaux sont en forme de papyrus, ouverts dans l’allée centrale et fermés à l’intérieur. Suivre la lumière du lever et coucher de soleil lors des fêtes importantes, elle traversait cette forêt végétale éternelle et symbolisée par la pierre …on s’y repose à l’ombre de la chaleur. Il doit faire 40 degrés et c’est là que je deviens rouge !! Flaubert a dit de cette salle immense qu’elle était une demeure où des géants étaient servis dans des plats d’or d'hommes entiers à la brochette comme des alouettes !

Un peu plus loin, j’ai tourné 5 fois autour du grand scarabée mesurant 1 m sur 50 cm de large sur un socle en granite haut de deux mètres. Il fut découvert par Georges Legrain en 1907, directeur des antiquités à Louxor, à l’époque sous les ordres du grand Maspero. Il est tout près du lac sacré. Tourner plusieurs fois autour de ce symbole de création du monde est un gage assuré de fertilité, de réussite en tout . Alors, je l'ai fait pour le bonheur et bien d’autres vœux pieux qui me tiennent à cœur...
<<Est-ce la magie de l’Egypte qui opère que de les voir pointer du bout du nez?
J’ai reçu une super nouvelle durant le séjour, attendue depuis un moment et c’est arrivé aussi à d’autres. Coïncidences ? Au final, nous n’avons pu tourner plus car trop nombreux nous étions, les touristes de toutes nationalités connaissent le petit rituel et un gardien est venu nous stopper de peur d’être en face d’une secte ! Haha


Mon premier jet de traits géomantique a été réalisé dans la jolie salle des fêtes Akh Menou. J’ai un penchant particulier pour l’histoire de Touthmôsis III et il se trouve que c’est lui qui la fit construire après la régence de la pharaonne Hatchepsout. J’en avais gardé, de mon premier voyage un très beau souvenir ; les bleus au plafond étaient toujours aussi resplendissants après ces milliers d’années. C’est donc sous le ciel bleu deux fois que j’ai pu sortir, un peu loin des touristes, mon crayon et carnet en papier naturel.
Le Naos ou salle du sanctuaire est envahie de touristes; impossible de s’y poser comme dans la chambre du Roi de la grande pyramide. Je ne suis pas retournée à la petite chapelle de Ptah (restaurée par les archéologues français en 2014) cette fois-ci.
<<Le tourisme en Egypte reprend bien. On rencontre beaucoup plus de français qu'en 2014.
Après la fin de la visite, nous reprîmes la direction du bateau vers 12h30, en car pour un bon déjeuner et des rafraîchissements. Le début de navigation commença, en direction d’Esna et Edfou, à 15h. Je ne m’épancherais pas sur la beauté des rives jonchées de palmiers, manguiers luxuriants et de cette vision de la montagne aux couleurs or. Majestueux ! Le bateau nous a bercé jusqu’à tard pour accoster à Edfou, dans la nuit. Il est très confortable, les cabines sont grandes, la piscine sur le pont est plus que bienvenue et le personnel à bord aimable est aux petits soins pour nous.

La question du jour posée par un internaute était : L'Humanite est -elle en déclin ? Je travaille sur les blasons et vous délivrerais l'Oracle prochainement ;)
Lundi 24 septembre 2018 - De Edfou à Kom Ombo
Sur le Nil, même si les lumières nous appellent à regarder la course du soleil sur les rives émeraude des champs tranchant avec le sable du désert, on perd la notion du temps. Souvenez-vous lorsque j’écris que le temps n’existe pas et que sa notion est individuelle et fonction du moment présent en son intensité et bien ici c’est expérimenté et palpable. On peut ressentir l’éternité dans sa profondeur. Excusez du peu à ceux qui encore, ne peuvent saisir ce sentiment fugace tellement régénérateur…ça viendra… En plus, comme pour faire exprès, ma montre est tombée en panne au tout début. Le temps s’était arrêté, symboliquement et il ne me vint pas à l’esprit de changer la pile, tout comme je n’avais pas envie d’être connectée…
<<Chaque fois que je pars en Egypte, le temps se suspend, le temps d’une éternité. Une méditation exceptionnelle !
Deux jours après Karnak il me semblait qu’une semaine était passée. L’Egypte éternelle certainement où les pharaons qui se jouent de nous et de nos contingences illusoires …

Après avoir accosté en pleine nuit à EDFOU, on se réveillait avec les bruits de la ville aux sons des tintements des clochettes ornant les calèches alignées en rang devant le quai. Deux beaux temples en visite aujourd’hui, Edfou et Kom Ombo. Deux temples d’époque ptolémaïques (gréco-romaine) environ 237 av JC établis sur des ruines plus anciennes.
Le temple d’Horus à EDFOU est de fait mieux conservé puisque « récent ». Derrière le mur de la salle du sanctuaire (Naos) auquel nous n’avons pu accéder mais pu admirer, se trouve une rangée de chapelles et dans l’une d’elle, sous la protection de Thot, je réalisais mon deuxième jet de traits. Il s'agit de la chapelle dite du berceau (Mesen) qui contenait une barque et des objets sacrés. Cela je ne le savais pas au moment du choix car j'ai voulu aussi expérimenter ma capacité à choisir sans savoir avec ma "tête". Disons, par intuition.
Ma fille complice, Léa chérie, surveillait en gardienne sacrée, afin que personne ne vienne importuner l’opération divinatoire ! Incroyable intensité.
Les gardiens en djellaba blanche flottaient dans les couloirs, sans bruit, ils surveillaient. Comme une marche en lévitation étrange.
Plus loin mais pas trop, derrière le mur de cette chapelle, le mur d’enceinte immense de la dite galerie de la Victoire où figure la scène plusieurs fois répétée de la lutte du Bien contre le Mal.
Je me dis encore que tout arrive au moment parfait tel le geste parfait accompli au moment juste. Pourquoi ? Au moment où je réalisai ma géomancie, je ne savais pas cette fresque longue de plus 50 m derrière moi, et pourtant je questionnais pour répondre à la question de Marie et à cette notion dualitaire : A l’heure actuelle, est-ce que la Terre est peuplée de plus d’énergies positives que négatives, autrement dit : Où en est l’équilibre ombre et lumière sur la Terre ? Ce qui revient à cette notion du Bien et du Mal qui ainsi nommée est emprunte de morale et de jugement de valeur, mais qui dans le même temps, à un niveau différent peut être traduite initiatiquement en ce jeu de l’ombre et de la lumière.
N’est-ce pas ?
J’ai reçu le message sous l’œil de Thot et j’y répondrai prochainement. Incroyable, si je vous dis que j’obtiens en M1 Albus (blanc) pour la lumière placée en M1 par convention avant le jet, l’écu est validé.
La Terre d’Egypte nous parle.
Bien sûr la photo devant l'immense Horus en granite, avec mon précieux carnet à la main!
Ensuite, nous reprîmes en calèche la direction du bateau pour une navigation plus qu’agréable. 66 km plus bas, l’arrivée à Kom Ombo est magistrale et le Temple qui trône sur les bords du Nil déploie cette couleur fauve reflétée du soleil couchant.
Splendeur !
Il est 17 h, sur la rive Est, chez les vivants, j’admire la course du soleil immense et rouge, derrière l’horizon en feu. Quelle beauté !